La communication via les composés organiques volatils (COV) en suspension dans l’air et les exsudats racinaires joue un rôle essentiel dans les multiples interactions des plantes. L’ambroisie commune (Ambrosia artemesiifolia L.) est l’une des espèces exotiques envahissantes les plus gênantes en agriculture. Les interactions chimiques souterraines et aériennes de l’ambroisie avec les cultures pourraient être un facteur important dans le succès de l’espèce envahissante en agriculture. Dans des expériences en laboratoire, nous avons étudié la contribution des COV atmosphériques intra- et interspécifiques et des exsudats racinaires de l’ambroisie à sa compétitivité. Le blé, le soja et le maïs ont été exposés aux COV émis par l’ambroisie et vice versa, et la réponse d’adaptation a été mesurée à l’aide de traits morphologiques et physiologiques des plantes. Nous avons observé des changements significatifs dans les caractéristiques des plantes cultivées en réponse aux COV de l’ambroisie, caractérisés par une production de biomasse plus faible, une surface foliaire spécifique plus faible ou une teneur plus élevée en chlorophylle. Après exposition aux COV de l’ambroisie, le soja et le blé ont produit beaucoup moins de masse sèche aérienne, contrairement au maïs. L’ambroisie n’est pas affectée lorsqu’elle est exposée aux COV provenant des cultures ou d’un congénère. Toutes les cultures et l’ambroisie ont considérablement évité la croissance des racines vers les exsudats racinaires de l’ambroisie. L’étude montre que la réponse des plantes aux signaux chimiques aériens ou souterrains dépend fortement de l’identité du voisin, soulignant la complexité de la communication plante-plante dans les communautés végétales.

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